Les conséquences de la douleur chronique sont terribles et ce dans toutes les sphères de la vie de la personne qui en souffre et ce qu’on appelle le cycle de la douleur s’installe.
- Les effets sur le corps : Ils sont nombreux et peuvent venir de la douleur elle-même ou être un effet secondaire de la médication. Il peut s’agir d’apparitions de spasmes musculaires répétitifs, de contractions de différentes parties du corps, de détérioration de la santé dentaire et ce, de manière irréversible, de tachycardie, d’insomnie, de vieillissement prématuré, de pertes de mémoires, de vertiges, de rougeurs, etc.
- La sexualité : Souvent mise de côté à tort par les gens souffrant de douleurs chroniques car elles ont peur d’avoir mal ou pensent qu’il n’y a pas de solutions possibles pour eux.
- La vie amoureuse : Autant la personne atteinte peut se sentir comme un fardeau que le conjoint peut ressentir une grande pression sur ses épaules d’où l’importance d’une vie sexuelle active et diversifiée et d’une communication saine et franche.
- La famille : C’est elle qui est en première ligne avec la personne atteinte de douleur chronique. La famille vit en direct les orages et ses conséquences. L’amour, le respect, l’acceptation et la communication sont quelques unes des valeurs qui deviennent très importantes. Une famille peut réellement grandir dans tout ça ou tout simplement s’effondrer si on la laisse partir à la dérive.
- La vie sociale : L’isolement fait en sorte que nos amis, à qui on ne répond plus aux messages, se tannent de tenter de prendre des nouvelles. La vie sociale étant importante, une solution pourrait être de faire partie d’un groupe de personnes vivant avec les douleurs chroniques. Pensez aussi vous trouver de nouvelles passions et de faire partie de groupes concernant ces passions. Vous pourriez ainsi échanger avec des gens de partout et parler d’autres choses que vos douleurs et probablement même vous faire de nouveaux amis.
- La vie professionnelle : Avec un taux d’absentéisme beaucoup plus élevé que la moyenne (entre 9 et 24 jours d’absences annuellement pour ceux qui sont encore capable de travailler) il est normal que ça crée une tension auprès de l’employeur. Il n’est pas rare que la perte d’emploi survienne, surtout si vous ne parlez pas à votre employeur de votre situation; il sera difficile pour lui de concevoir de telles absences.
- Les finances : Le portefeuille est directement touché. Que ce soit pour des services non couverts, mais dont vous avez besoin dorénavant pour soulager vos douleurs (massage, acupuncture, activité physique, etc), des services que vous devez utilisez car vous êtes désormais incapable d’accomplir certaines tâches (déneigement, entretient paysager, épilation, teinture, etc). Si en plus on s’absente de son travail souvent, l’impact sera plus important.
- Le stress : Tous les points précédents sont des facteurs de stress donc plus ils sont affectés, plus le niveau de stress est élevé. Le sexe est bien sûr une excellente façon de faire baisser le niveau de stress dû aux endorphines et ce à peu de frais; une autre excellente raison de ne pas la mettre de côté. Il est important de prendre du temps pour évacuer les tensions et de s’entourer le plus possible de personnes et d’expériences positives et de gérer au mieux tous les autres facteurs de stress.
- Le deuil : L’abandon de certaines passions, de savoir que notre vie ne sera plus jamais comme avant, de ne plus pouvoir avoir d’enfants ne sont là que quelques deuils qu’une personne atteinte de douleur chronique peut avoir à faire.
- La peur, la colère et la frustration : Avec le stress vient ses manifestations. Outre les raisons liées aux facteurs de stress et le deuil qui provoquent la manifestations de ces émotions, il y a le fait que la douleur chronique est complètement invisible. Les gens ont tendance à juger les personnes atteintes puisqu’elles n’ont pas l’air malade. Si les gens ne le disent pas, on peut le voir clairement dans leurs regards, surtout lors de nos bons jours. C’est très frustrant pour la personne qui sait qu’elle à quel point elle a mal et à qui ça peut prendre une heure le matin juste pour sortir du lit parfois ou a celle qui a choisi l’amour au lieu de la peur dans la vie et ainsi choisi de sourire tout de même. Soyez forts et restez zen, nul besoin d’avoir l’air en phase terminal pour que notre maladie soit acceptée; c’est personnes sont juste inconscientes de tout le mal qu’elles font, il faut leur pardonner.
- La dépression: Si tous les moyens ne sont pas pris et mis en place afin d’accepter la douleur chronique et la gérer, il y a de forts risques que se développe la dépression et si celle-ci n’est pas prise en charge non plus, on peut se retrouver en dépression majeure et même en arriver au suicide.
- La fatigue : L’impression d’avoir à se reposer avant même d’avoir entreprit une activité est quelque chose de fréquent lorsqu’on est atteint de la douleur chronique, surtout si la médication est importante. Cette fatigue, on la ressent très intensément et de façon encore plus grande que dans le cas de la douleur aiguë et le repos ne suffit pas toujours à alléger le fardeau. Il est important de faire du sommeil une priorité; boire beaucoup d’eau, faire de l’exercice (adapté à votre capacité), avoir la bonne alimentation pour vous sont quelques facteurs qui favorisent un bon sommeil.