La semaine avec les enfants est déjà terminée, eux déjà partis chez leur papa pour la prochaine semaine et je suis heureuse. Cette saison des fêtes a été géniale pour nous cette année; c’est que j’ai choisi de faire une pause de tout pour être avec les enfants; je voulais bien faire cette année et créer un meilleur souvenir cette fois-ci et… ce fût une réussite.
Le passé
L’an dernier, ce fût un désastre; le pire Noël de ma vie. Des problèmes d’argent, un grand stress dû à la Cour contre la CSST et mon employeur suite à mon accident de travail et ma condition physique depuis, une grande fatigue constante, la température très humide et froide, résultat : des crises de douleurs à répétition. Ça c’était très mal passé, pour les enfants, pour moi… pour nous! Ça c’était tellement mal passé que j’avais hurlé aux enfants, le 25 décembre au matin après qu’ils aient déballés leurs cadeaux, difficilement payés, et manifesté leur mécontentement, que le maudit Père Noël existe pas, que j’aurais ben aimé leur donner ce qu’ils avaient demandé sur leur liste… mais j’avais pas pu. Le tout s’était terminé dans une chorale de pleurs et de portes qui claquent. J’étais tellement déçue de moi…
Comme je savais et que je comprenais désormais que rien arrive pour rien et que tout ce qui doit arriver arrive toujours, j’avais décidé d’accepter la situation et j’avais fait un retour calme avec les enfants sur l’événement lorsqu’ils étaient revenus de chez leur papa. J’avais alors mieux expliqué les choses sans cacher la vérité car, selon moi, les enfants ont la capacité de comprendre ce genre de situations et de leur mentir et de leur cacher la vérité n’était pas leur rendre service, ni à moi d’ailleurs puisque ça ne leur permet pas de comprendre les décisions que je prends et pourquoi je les prends. Je leur avait aussi expliqué que ma réaction était dû au fait que j’avais choisi la peur au lieu de l’amour, qu’en fait je n’étais pas prête à leur manque de reconnaissance et que ça m’avait mis en colère contre moi-même en me faisant prendre conscience que j’avais manqué à mon travail de maman qui consistait à les préparer à ça… j’avais oublié qu’ils étaient des enfants d’abord et avant tout et que c’était Noël. Ils ont tenté de prendre ma défense en disant que c’était la faute de la CSST ou de mon employeur, mais je leur avait bien dit que non, que dans la vie on ne contrôle peut-être pas ce qui nous arrive et comment ça nous arrive, mais qu’on peut contrôler comment on y fait face et réagit et que là j’avais manqué mon coup en m’énervant sur eux. J’avais aussi fait un retour à propos du Père Noël et j’avais dit la vraie vérité à son sujet… que dans le fond, le Père Noël, il est en chacun de nous et qu’il existe absolument pour ceux qui y croit, que j’en faisais parti et qu’eux aussi le pouvaient s’ils en avaient envie. Je m’étais excusé et eux aussi et on avait rattrapé, du mieux qu’on avait pu et avec les meilleures intentions du monde, en organisant une journée pyjama, bonbons, pop corn et des films, tous collés sur le divan.
Tout au long de l’année ils se sont intéressés davantage à la situation globale à la maison et ont posé des questions… un tas de questions, des petites et des grandes auxquelles il ne m’était pas toujours facile de répondre, mais je l’ai fait du mieux que j’ai pu, en toute franchise et honnêteté.
Le présent
Cette année, le 25 au matin, j’étais nerveuse, mais j’ai rapidement eu un sourire. Comme l’an dernier j’ai toujours des problèmes financiers, même plus importants cette année puisque je ne reçois plus aucun revenu de la CSST ou de l’employeur et celui-ci refuse toujours de me payer en invalidité, donc leur cadeau ne correspondaient pas, encore une fois, à ce qu’ils avaient demandé sur leur liste et pourtant, la joie et la reconnaissance étaient présentes. J’ai réalisé que nous avons grandi, tous et chacun, depuis l’an dernier… j’aime ma petite tribu, nous sommes devenus si forts et pleins d’amour. Cette année nous avons eu un plaisir fou, des moments inestimables et je suis reconnaissante pour cela et fière de moi, de nous… nous avons choisi de participer à notre vie au lieu de la subir… nous avons créer notre réalité sans argent.
La vraie richesse n’est pas dans le compte en banque, mais dans le cœur.
Au menu il y a eu du bricolage, une soirée glissade au clair de Lune, un bonhomme de neige Rasta, de la peinture, des jeux de société, des feux de foyer, de la musique, beaucoup de musique, nous avons aussi chanté, ils ont dansé, nous avons ris, cuisiner des biscuits et… manger dans le salon!
Le futur
Maintenant c’est le retour à la routine habituelle. Bien qu’il soit difficile pour moi d’avoir une routine dans ma situation et que je fais surtout ce que je peux quand je le peux, j’en ai quand même une petite et je suis contente de la retrouver et cette routine vous en faites partie. Écrire sur ce blog, les recherches et le travail que ça demande me font le plus grand bien et lorsque je reçois vos commentaires, remerciements ou mots d’encouragements et de soutien ça me donne des forces pour continuer.
Si je ne pense pas à mes tribulations avec mon employeur et la CSST, de qui je ne peux trop parler de toutes façons pour le moment vu les procédures en cours, 2017 s’annonce assez bien pour moi. Depuis la création de la compagnie La Belle et sa Bête et de la conception du site web, j’ai démarré un autre site en partenariat avec un ami du Ghana et déjà, j’ai des plans pour 2 autres sites qui mijotent dans mon esprit. J’ai également été approché par des artistes d’Haïti et de Saint-Lucie pour être leur coach personnel et professionnel et par d’autres artistes des USA pour créer leur sites web et en tant que consultante en produits imprimés. Tout ça rejoint mes amours des premiers jours, mes passions et sera possible pour moi car je le ferai à ma façon, à mon rythme car je peux travailler de la maison, à l’heure et au moment qui me convient… ou plutôt qui convient à mon corps et c’est quelque chose qui m’intéresse vraiment beaucoup… c’est très excitant et prometteur tout ça.
Ma résolution
C’est que j’ai décidé qu’en 2017, 4 ans après mon accident de travail, je n’allais plus attendre qu’on me dise ce que j’ai le droit de faire ou ne pas faire ou encore ce que je suis capable de faire et ne pas faire… ce corps c’est le mien et je suis la meilleure personne pour savoir ce qu’il peut faire et quand il peut le faire. J’ai besoin d’argent, j’ai besoin de travailler, de nourrir les enfants, de les gâter, de me gâter, d’être utile et de m’accomplir.
2017, me voici, me voilà.
Jacynthe Bondu
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